Préambule
Cet article a été écrit en un jet. J’ai laissé mon esprit guider mes mains sur le clavier. C’est pourquoi il est un peu plus brouillon que d'habitude, un peu plus en fouillis, comme mes pensées finalement. Mais il a été écrit le lendemain de notre road-trip, vous lirez donc mes pensées fraîches, et non pas de vieux souvenirs.
Ah, et avant que vous ne commenciez la lecture, il faut aussi que je vous présente Alison et Thomas, car vous entendrez parler d'eux dans nos articles sur l’Argentine. Alison est ma soeur aînée, elle vit à Montélimar et nous ne nous voyons donc pas souvent. En fait, on ne se voit quasiment qu’à l’occasion de voyages.
Nous avions parlé d’un voyage en Argentine il y a 4 ans, lorsque nous revenions du Pérou. La Patagonie nous faisait rêver, on imaginait déjà les treks qui nous feraient découvrir l'immensité de la pampa et les montagnes argentines... C’est donc tout naturellement qu’elle a décidé de nous accompagner pendant notre périple argentin. Et pour compléter notre bande de joyeux lurons, elle est venue avec son amoureux, Thominou. On a donc passé un mois ensemble en Argentine, ne vous étonnez donc pas de les voir apparaître dans nos prochains articles. Sur ce, je vous laisse essayer de décortiquer mes pensées…
Le road-trip de la Ruta de los 7 Lagos
La région de Bariloche regorge d'activités à faire : rando, ski, équitation, kayak... Nous sommes en hiver, il ne fait pas très chaud et ce matin il pleut, alors on choisi l'activité road-trip 😊 ! De Bariloche, nous pouvons remonter une partie de la mythique route 40, jusque San Martin de los Andes. Sur cette portion, la route 40 s'appelle aussi Ruta de los 7 Lagos, car... elle longe 7 lacs pardi ! Il est 10h, nous montons dans notre Fiat Mondeo rouge flamboyant, Thominou s'installe au volant, et nous partons à l'assaut de cette route mythique.
Nous longeons plusieurs lacs (on ne les a pas comptés, mais on parie qu'il y en avait 7), on fait de courts arrêts photo sur la route, Alison fait des « panoramix ». La météo n'est pas propice à des arrêts contemplation, il pleut toujours. La rando de 2h vers une cascade n'est pas faisable, la pluie rend la marche désagréable, et de toute façon même avec de la bonne volonté, le sentier est fermé... On a choisi la mauvaise saison pour faire de la rando en Argentine... Il faudra revenir en été...
Mais même sans faire de rando ça vaut le coup. La route est magnifique, 2 voies goudronnées séparées par la fameuse bande jaune qui serpentent à travers les sapins. C'est beau les sapins, on a l'impression que c'est bientôt Noël... On fait un arrêt au bord d'un lac, on sort le pique-nique... On dégustera notre sandwich dans la voiture, foutue pluie. On imagine qu'en été ça doit être bien sympa un pique-nique au bord de l'eau, suivi d'une petite baignade... Faudra revenir... On reprend la route, on longe de nouveaux lacs, ils sont toujours nichés aux pieds de magnifiques montagnes aux sommets enneigés... Sapins, neige... Dites les gars, vous êtes sûrs que ce n’est pas Noël ??
Les lacs, les sapins, et notre playlist reggae nous accompagnent jusqu'à San Martin de los Andes. Nous y arrivons en milieu d'après-midi, nous prenons possession de notre super appartement déniché sur Airbnb à un prix défiant toute concurrence. Il est superbe, cosy, à 2 pas du lac. Il ne pleut plus. On boit un thé bien chaud, puis on file visiter la ville. On marche d'abord sur les rives du lac, des panneaux nous proposent des sorties kayak... Il fait trop froid, on est en hiver, pas de kayak, faudra revenir en été... Puis on remonte la rue principale. La ville est mignonne, on voit que c'est une station touristique (station de ski en hiver, rando et lacs en été). Là, c'est la fin de l'hiver, ou le début du printemps, allez savoir... La ville n'est pas grande, il n'y a pas grand monde, les hôtels semblent vides. En plein été ça doit être bien différent. Nous, on profite du calme. On boit un café dans un bar où le patron et la serveuse sont exécrables, ce sont les premiers Argentins pas sympas que l’on rencontre en 1 mois... Eux ils n'auront pas eu 10% de pourboire !
Qui dit ville touristique, dit resto à prix exorbitants. Alors ce soir on profite d'avoir une cuisine pour se faire à manger. Oui, mais pas n'importe quoi... Hors de question de se faire des pâtes. On est en Argentine, ce sera lomo ou rien ! 😉 On n'a pas de barbecue (enfin si, mais dans le jardin et il pleuvine à nouveau), donc on le cuira à la poêle. Il ne vaut pas le lomo de chez Alto del Fuego à Bariloche, mais Jérèm a bien géré la cuisson. L'Argentine c'est quand même cool, quand t'es carnivore, même ton steak acheté au supermarcado est bon ! Après ce bon repas accompagné d'un bon vin — faut pas déconner, pas de lomo sans vin —, on s'offre quelques heures de sommeil pour digérer.
Le lendemain matin, on émerge tranquillement, notre seul objectif de la journée est d'être de retour à Bariloche à 17h pour rendre la voiture. On a donc le temps de se faire un bon petit-déjeuner... Chocolat chaud maison (au chocolat blanc - un délice!), pain grillé, confiture maison offerte par notre hôte, dulce de leche, bananes chaudes... Un petit-déjeuner de champion !
À 11h on se dit qu'il est quand même temps de plier bagage. Il n'y a pas tant de kilomètres que ça jusque Bariloche, mais nous ne reprenons pas la route 40. Aujourd'hui c'est l'aventure, on emprunte une piste ! Faut bien varier de paysage, refaire la même route avec tous ces beaux lacs, ces belles montagnes, ces beaux sapins, etc., ce serait lassant 😉 .
On remonte donc dans notre bolide, Thominou toujours au volant, le lomo lui a donné des ailes, on fonce ! Mais non... On prend notre temps, on admire les nouveaux sapins, les quelques lacs qu'on croise. Mais ce ne sont pas les mêmes qu'hier, ils sont beaux aussi ceux-là... C'est dingue, on a beau avoir vu plusieurs lacs en 24h, ils sont tous différents, on les trouve tous beaux, et on aimerait tremper les pieds dans chacun d'eux. Oui, bon, sauf qu'il fait froid et qu'il pleuvine encore...
À 15h on a faim, et miracle, le soleil se pointe ! Vite, il faut trouver un arrêt pour se garer et pique-niquer ! On longe une rivière, on est frustré, la piste est trop étroite pour qu'on puisse se garer sans gêner une éventuelle autre voiture qui passerait par là. Ou pire un bus double étage... si si, on en a croisé un plus tôt. Ah ! La piste s’élargit... C'est le bon spot pour le pique-nique ! On se gare, les 2 nanas préparent le pique-nique au bord de l'eau. Jérèm revient de sa balade pipi/photos. On a perdu Thominou. On commence à manger, il finira bien par arriver. Le lomo d'hier lui a redonné de l'énergie, il est parti escalader quelques rochers. Sacré Thominou !
On finit par remonter dans la voiture, l'heure tourne et il faut la rendre à l'heure pour ne pas payer de pénalité. La route est toujours aussi belle. Le paysage est différent d'hier, les sapins et cours d'eau sont toujours là, mais les montagnes ne sont pas les mêmes. Hier, c'était de hauts sommets enneigés, aujourd'hui ce sont des montagnes plus rouges, des blocs de pierre dont les formes stimulent l'imagination... On y voit une tête de profil, les serres d'un aigle... On trouve une grotte, on l'explore, il y a des peintures de biches sur les murs. On n'arrive pas à dire si elles sont récentes ou ont été peintes par un cousin argentin de Cro-Magnon. Au bout de quelques heures, la piste cède la place à une belle route goudronnée. On retrouve la route que nous avions empruntée avec le bus lors de notre arrivée depuis Mendoza. Cette route qu'on avait découverte avec les yeux grands ouverts, en poussant des "wahou, c'est trop beau". Cette rivière que j'avais trouvée magnifique, qui serpente entre des sapins et des arbustes aux ramifications orange. Le bleu de l'eau, le vert des sapins et ce orange m'avaient fait écarquiller les yeux il y a une semaine, et aujourd'hui ça me refait le même effet ! Il y a un camping sur les bords de cette rivière, faudra qu'on y revienne, en été...
Voilà, on est de retour à Bariloche. Avant de partir on avait réservé une chambre à l'hôtel Miralejos où nous avions passé notre première nuit "Barilochéenne". Vous savez celui avec la belle vue sur le lac et les montagnes dont on vous avait mis une photo sur Facebook... Et pour garder ce sentiment de perfection, on dîne à Alto del Fuego, et aujourd'hui pas question de se partager un bout de viande à 2, chacun a droit à ses 380g de lomo succulent. Sauf Thominou... Le vorace se confronte à 500g d'ojo de bife... Et il les finira, easy ! 😂
alisonil y a 8 ans
En y retournant en été j'espère qu'il y aura moyen de descendre en canoë kayak la splendide rivière dans le décor de rêve 😉
RépondreClaudinetteil y a 8 ans
Vivant et super bien écrit, un petit roman...!
Répondremaman papail y a 8 ans
ce ne serait pas un saucisson de Lozère qu'on voit apparaître sur une photo lol. Toujours aussi beau mais toute cette viande, ça a l'air de réveiller l'instinct carnassier de Jérémy et Tominou. De vrais airs de "serial killers"
RépondreAnaïsil y a 8 ans
Même pas, c'étaient des cookies !! Ça faisait belle lurette que les saucissons étaient dévorés 😉
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